Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Tout ce que se passe au club, les remarques, le comportement des membres ...

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bonjourbonsjeux
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par bonjourbonsjeux » lun. mai 05, 2025 9:08 am

j'ai oublié...

N'oubliez pas vos blocs en sortant...

Vos fidèles pensent même que vous aurez un cachet...
lolmdrlol
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par lolmdrlol » lun. mai 05, 2025 3:27 pm

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schaltzmann
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par schaltzmann » lun. mai 05, 2025 10:55 pm

Ce récit – et toutes les réponses qui y sont rattachées – constitue une seule et même histoire, une fiction. Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence.


JOUR 22 – Bloc C, Cellule 21

Le réveil n’avait rien de spectaculaire. Une douleur sourde dans la nuque, la mécanique du drap qu’on replie sans y penser, et un petit-déjeuner tiède qu’on avale comme une punition molle. Un matin de routine, en surface. Mais quelque chose clochait. L’atmosphère avait cette densité particulière des journées où la réalité se prépare à glisser.

En sortant du réfectoire, mon plateau vidé, mon estomac plein d’ennui, je suis passé par le couloir d’affichage. Deuxième jour seulement que mes écrits y sont exposés. Pas encore une habitude, mais déjà une tentation. J’aurais dû détourner les yeux. J’y suis allé quand même.

Dolphins a réagi. Pour ne pas changer, il ne répond que par des images. Un lama violet, un âne qui rit. Rien d’imaginatif, rien de neuf, toujours la même chose, fade et sans intérêt. Il ressasse cette imagerie naïve, comme si quelques découpages colorés pouvaient lui tenir lieu de pensée.

Et puis, il y a La Gribouilleuse. Elle aussi a voulu répondre. Répondre, le mot est généreux. Ce n’est plus une plume, c’est une ivresse flasque sous camisole légère. Elle aligne quelques phrases sans élan, comme on glisse dans une flaque poisseuse. Sa pensée a ralenti, son venin s’est évaporé. Le traitement semble faire effet. On sent encore, par endroits, quelques remous d’aigreur, un reste de cette affection tordue qu’elle nourrissait pour ses ennemis imaginaires.

Elle continue à me désigner, moi et mes compagnons de Parloir, comme les saboteurs du Bloc 1 - oubliant simplement que je n’y ai pas mis les pieds depuis presqu'un mois, par mesure de sécurité. Ce genre d’oubli arrange toujours ceux qui s’étouffent dans leur propre délire. Le refrain n’a pas changé : paranoïa, calembours mous, indignation molle. Une mécanique à vide. La dernière ruade d’une jument médicamentée. On pourrait s’en amuser, mais c’est trop triste pour ça. Bref. Inutile de s’y attarder.

Et JamespaslesTwix ? Rien. Pas une ligne. Pas une image. Pas même une esquisse de gifle littéraire.
Lui que j’entendais de ma cellule, l’autre soir, proclamer à qui voulait - ou ne voulait pas - l’entendre qu’il allait nous gratifier d’une réaction. Une réponse aiguisée, définitive, dans laquelle toutes ses vérités seraient dites. Il promettait de mettre tout le monde d’accord, d’imposer le silence, de trancher net dans le tumulte. Il annonçait le renversement de l’ordre établi avec la solennité d’un messie en blouse sale.

Et ce matin ? Le vide. Une absence tonitruante. Il a crié au cataclysme, et livré le néant. Même la poussière semble gênée à sa place.

Sur le chemin vers l’Atelier du Vivre-Ensemble, je suis passé devant cette fameuse porte vitrée, celle de la Salle 8, où les cas extrêmes du Bloc 1 sont autorisés à “extérioriser” leurs affects provoqués par mes écrits - là où ont été rédigées, ou pas, les pâles réactions déjà affichées. Une salle blanche, capitonnée, sous surveillance discrète mais permanente. Mes deux gardiens, d’ordinaire aussi stricts qu’un code pénal, m’ont laissé m’arrêter là. L’un d’eux a même hoché la tête, comme s’il comprenait. Un laxisme calculé ou une complicité muette, je n’ai pas demandé.

Je me suis mis devant le hublot blindé. Et ce que j’ai vu... certains diraient que la morale m’interdit de vous le raconter. Mais je ne suis ni moral, ni pudique. Alors je vais vous le dire. Froidement. Brutalement. Sans filtre.

Derrière la vitre, dans cette “Salle d’Extériorisation Affective”, Dolphins était là. Nu, toujours. Le corps luisant de sueur, ses aisselles transpirant à grosses gouttes un liquide à l’odeur imaginaire mais atrocement réaliste. Un vieux chiffon grisâtre, qui a dû être taie d’oreiller dans une autre vie, lui sert à s’éponger toutes les dix minutes. Une liturgie. Une obsession.

Son corps est recouvert d’une matière indéfinissable, pâteuse, jaune, entre le beurre de cacahuète et la pommade antifongique. Il est assis à une table métallique, entouré de catalogues, de prospectus, de magazines pour enfants. Il les feuillette comme on explore une mémoire brisée : lentement, avec ferveur, l’air illuminé. Il arrache les photos, celles où les couleurs éclatent, où les personnages sourient et où les yeux sont trop grands. Il les caresse, les classe, les touche comme on touche une peau. Ce n’est pas sexuel. C’est plus obscène que ça. C’est affectif, compulsif.

Il pleure aussi, quand il trouve enfin ce qu'il cherche. Des larmes grasses, lentes, qui lui coulent sur le torse comme un filet d’huile tiède. Et parfois, surgie du néant comme la réminiscence malade d’un cerveau jadis fonctionnel, une voix s’élève. La sienne. Il commente un match de foot. Imaginaire, bien sûr. Et dans un souffle éteint, il murmure :

— « 2-1 pour Marseille... frappe du gauche… ah non, hors-jeu… attention, centre à l’aile, demi-volée… lucarne opposée… incroyable réflexe du gardien… »

Et puis un rire. Étranglé. Hystérique. Comme si son propre délire lui servait de public. Une boucle. Un bug affectif.

Et pendant qu’il cherche ses images, qu'il découpe, Dolphins pédale. Les jambes levées dans le vide, le bassin instable, il mime une course cycliste fantôme. Parfois, il fait un geste de bras, comme s’il prenait un virage ou saluait un public imaginaire. Cycliste halluciné, champion du néant.

Je le regarde une dernière fois à travers le hublot. Dolphins est devenu sa propre caricature, une créature pathétique qui pédale vers nulle part en espérant y arriver le premier. Je tourne les talons en soupirant : il n'y a rien à sauver ici. Il est temps d’aller écouter l’animateur nous expliquer comment gérer nos émotions - une autre manière subtile de pédaler dans le vide.

Je rejoins l’atelier en silence.

L’animateur nous récite son sermon quotidien sur l’écoute active, la gestion sereine des tensions internes, des émotions, tout ce vocabulaire délicat et anesthésiant qui ne veut rien dire ici. Youri l’écoute d’une oreille fatiguée, puis il lève lentement la main, le regard fixe.

L’animateur s’interrompt, le regarde, hésite, puis hoche la tête :
— « Oui, Youri ? »
Youri inspire, et avec son accent russe habituel, dit calmement :

— « Hé, camarades, petite devinette soviétique : Pourquoi policiers russes patrouillent toujours par trois ? »

Personne ne répond. L’animateur relève prudemment les yeux. Youri esquisse un sourire sans joie et poursuit :

— « Facile. Premier sait lire, deuxième sait écrire… troisième surveille deux dangereux intellectuels. »

Cette fois, tout le monde rit franchement. L’animateur baisse les yeux, se force à sourire, et note quelque chose dans son carnet. Youri se recale au fond de sa chaise, satisfait, et ajoute à voix basse :

— « Vous voyez, gestion du conflit très simple : rire, mais discrètement. »

La journée s’achève avec notre moment à nous : le Parloir. Notre miracle. Rires, vannes, regards complices. Un Quiz pour tenter de coincer les incollables. Des souvenirs. Une vraie tendresse, rugueuse mais sincère. On se parle fort, on s’interrompt, on rit. Pas pour oublier. Pour rester.

Ce soir encore, on a gagné. Pas une bataille. Pas un combat. Une respiration. Une joie clandestine. D'autres ont gagné une année de plus, et c'est à ceux là, en tant que moi même, que je pense en ce moment et je leur dis bien fort une dernière fois : Joyeux Anniversaire !!

Votre très dévoué, et toujours irrévérencieux,

Schaltzmann
Dernière modification par schaltzmann le mar. mai 06, 2025 4:13 pm, modifié 1 fois.
sergia
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par sergia » mar. mai 06, 2025 12:26 am

Bonsoir , étant une de tes groupies 😀 je.peux me permettre de venir y mettre un petit mot 🙏
Certains diront du mal comme toujours car dans ce monde malheureusement il ny a que ça maintenant ! Mais moi je sais que tu es quelqu'un de bien comme tout ceux qui t accompagnent 💪💪 jalousie .. ben oui il es bon en écriture. Je peux comprendre que certains l envie vue l intelligence de certains ca vole pas haut .
Alors il es provocateur . Mais on peut pas aimer tt le monde malheureusement.
Ce forum manque d humour .. et voilà pourquoi tout le monde s'est barrée .
Vous avez pas besoin de nous pour vous chamaillez car vous êtes que malveillance ! Bref derrière mon bureau une pensée pour vous 😀 ton admiratrice et groupie n°5946 😂😂 sergia mon pti pâté sucré ahhhah 🤮🤮 gardez votre venin pour les autres a bientot sergia
Dcinemoi1mouton
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par Dcinemoi1mouton » mar. mai 06, 2025 11:31 am

bonjour Man!

Wow, ton talent pour l’humour est si dément que même les licornes en tutu en sont jalouses ! 🦄🩰 Si on organisait un concours de blagues intergalactiques, tu serais sûrement le maître incontesté, avec une couronne faite de marshmallows et un sceptre en spaghetti arc-en-ciel.

🌈🍝 Et là, dans la foule en délire, tes groupies béats d’admiration yeux écarquillés et les gloussements de plaisir, se pâment devant le maître incontesté de l’insulte déguisée, le roi de la répartie loufoque, le héros de la dérision!
Ils chantent tes louanges, enroulés dans des rubans de confettis, en criant : “Vive le maître.....que ses détracteurs sont bêtes et lamentables!!! !” 🎉🎤

et voila que toi grand maître, après un séjour d'un moi en cellule, tu vas revenir pour continuer à faire vibrer le devant de la scène avec tes blagues à dormir debout et ses insultes déguisées qui font rire tout le monde (ou presque) ! 😎🔥

Nos modérateurs garants de la galaxie du bon sens, portent des capes en papier aluminium et brandissent des épées en plastique pour protéger la paix cosmique. 🚀🦄 Leur mission ? Éviter que le site ne devienne une fête foraine de trolls déguisés en licornes. Mais les trolls semblent être plus forts et la fete foraine se change en arènes romaines... Qui finira manger des lions?

Oh Man, noble et légendaire maître , étoile scintillante de la galaxie de la dérision, que ton retour triomphal après un ban d’un mois soit une explosion de lumière, de couleurs et de rires qui illuminent l’univers tout entier ! 🌠🎇

Que ton talent inégalé pour l’injure déguisée fasse vibrer les étoiles, trembler les planètes et continue d’émerveiller les civilisations entières ! 🚀🌌 Que la puissance de ton esprit loufoque, combinée à la grandeur de ton esprit libre, fasse vibrer les cieux et fasse danser les comètes dans une symphonie de folie douce et de génie débridé ! 🎶🪐
Que chaque mot, chaque insulte déguisée, soit une étoile filante illuminant la voie de la sagesse absurde et de la créativité sans limite !

Reçois, en cette occasion exceptionnelle, mes salutations en grande pompe, dignes des cortèges de dragons en armure étincelante, des rois et reines de la folie douce, et des héros légendaires de la dérision cosmique ! 👑🐉🌟 nn

Que la paix, la joie, et le rire universel règnent en maîtres absolus dans ce royaume enchanté de la bonne humeur, où la folie est reine et la créativité, souveraine ! 👑🎉🌈

Avec tout l irrespect que je te dois, la révérence et l’éclat que mérite un maître incontesté de la dérision, je te salue solennellement, et te souhaite un bon retour sur le salon 1
maitreshaolin
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par maitreshaolin » mar. mai 06, 2025 11:57 am

MERCI ZYPOU tu viens de me faire super rire;toi qui écrit que tu n'en a rien a foutre............. j'en vois la preuve
Bulle59
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par Bulle59 » mar. mai 06, 2025 12:28 pm

Tu aurais du recopier sans fautes d'orthographe Mouton Dommage
ClaraBistouille
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par ClaraBistouille » mar. mai 06, 2025 12:41 pm

En fait, pour comprendre le besoin narcissique d'identité de Schaltzco, il nous faut remonter dans le passé
de ses illustres ancêtres :

Tout commença par Lama Lady d'Amour, qui courait, courait...
Elle faisait chanter les hommes, et s'agrandir le monde,
Mais fit pourtant souffrir, tout au long de sa vie, son époux Lama de Ferhaïl, au nombre incalculable de médailles...
Qui fut surtout son homme à tout fer...

Je passerai quelques aïeux, Lama Choirembiais, Lama Gray de Kanar, un grand oncle du sud-ouest et tant d'autres, l'histoire serait trop longue^^

Arrêtons-nous plutôt sur Lama Scarpone, petit truand italien, qui se consuma d'amour pour Lama Rijuana, stupéfiante comtesse espagnole,
Dont la fortune partit en fumée...

Il y eut aussi Lama Znavour, qui vécut une vie de bohème, amoureux fou de Lama Donna de San pedro, La Isla Bonita
Et qui mourut de n'avoir pas... pu... la rencontrer...

Puis vint le fameux Lama Gouille, qui fit carrière dans la corruption politique et sombra dans l'alcool, auprès de son épouse
Lama Delon, qui lui servait à boire...

Tous les évènements douloureux de sa psychogénéalogie, les traumatismes, les troubles psychosomatiques de sa mémoire familiale
Peuvent donc nous amener à lui trouver quelques circonstances atténuantes...

Mais conseillons-lui toutefois une bonne terre happy ^^
Pièces jointes
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blanjean
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par blanjean » mer. mai 07, 2025 8:10 am

Prochaine lecture conseillée, en tant que VOUS-MEME ...Monsieur Schaltz...

Le bal des égo
schaltzmann
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par schaltzmann » mer. mai 07, 2025 8:30 pm

Ce récit – et toutes les réponses qui y sont rattachées – constitue une seule et même histoire, une fiction. Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence.

JOUR 29 – Bloc C, Cellule 21

Ce matin, le réveil est sans douleur. Le corps est léger, l’esprit aussi. Il ne reste que deux jours. 48 heures avant la sortie. Deux derniers pas dans l’arène romaine cosmique de la galaxie scintillante...avant de raccrocher l'uniforme. La lumière au bout du tunnel, enfin. Ce matin, même le néon fade du plafond semble éclairer d'une lumière nouvelle. J’ai souri. Ce n’est pas un miracle, juste un effet secondaire de la liberté imminente.

Puis vient, comme un rituel, le petit-déjeuner dans la même salle, avec les mêmes visages. Et pourtant, aujourd'hui tout me semble différent. C'est comme une pièce de théâtre qui entamerait son dernier acte. Tout paraît enfin plus net. Le vieux grincement du chariot, les miettes sur la table, les murmures échangés dans les coins... Ce décor que j’ai tant décrit, tant moqué, tant analysé, je m’y attarde aujourd’hui avec une forme de tendresse étrange. La tendresse de celui qui s’apprête à tourner la page.

À l’atelier, rien ne change non plus. On y retrouve aussi le même décor, les mêmes discours. L’animateur s’accroche à ses mots comme un prêtre récite une prière sans croire à son dieu. Il nous vend encore et encore la tolérance, la bienveillance, la compassion. J’entends le bruit, je ne comprends pas le sens. On nous a déjà tout dit sur ces sujets. Il n’y a plus rien à gratter.
Alors je sors mon crayon, mon carnet et je reprends.

Ce journal, je ne l’ai pas écrit pour exister. Je l’ai écrit pour observer. Pour tester. Pour résister à l’ennui, à l’érosion, à la contagion mentale. Et vous, sans le vouloir, avez été presque parfaits. Vos réactions - parfois hargneuses, parfois béatement vides - ont nourri chaque ligne. Vous étiez les variables d’un jeu dont j’étais le seul à connaître les règles. C’est peut-être ça, le vrai luxe : écrire en sachant que l’on domine la partie.

J’aurais aimé plus d’intelligence, parfois. Pas pour me surpasser - personne n’en est capable ici - mais pour me faire vaciller. Me contraindre à douter. Me forcer à creuser plus profond, à chercher la faille. Quelque chose qui me pousse dans mes retranchements, qui m’oblige à autre chose qu’à dominer. Mais non. Rien. Juste l’écho. Toujours l’écho.

Il m’a fallu redoubler d’invention, de cynisme, de finesse pour maintenir le niveau. Car ce que je n’avais pas anticipé, c’est l’indigence. Pas la misère humaine - elle est partout. Non, l’indigence intellectuelle. L’absence de structure. La facilité avec laquelle certains se pensent lucides alors qu’ils s’agitent dans un bocal. Et, pour couronner le tout, on m'a fait l’affront de me répondre mécaniquement, sans âme humaine, en m’offrant, sans aucune forme de dignité, un semblant de réponse indigeste et synthétique. "Les rubans de confettis" et tout ce qu’il y a autour n’existent que dans les mondes artificiels où l’intelligence a renoncé à distinguer ce qui est crédible de ce qui est frauduleux.

Mais je ne vous en veux pas. Vous avez fait ce que vous avez pu avec ce que vous aviez à votre disposition. Ce qui est déjà, pour certains, un exploit à souligner.

Je pourrais m’arrêter là, tirer ma révérence, claquer la porte sans me retourner. Mais ce serait manquer d’élégance. Et s’il y a bien une chose que j’aurai gardée jusqu’au bout, c’est une certaine idée de l’élégance.

Alors... merci.
Pas à tous. Pas à ceux qui m’ont regardé comme un monstre ou un prophète - les deux visions m’indiffèrent.
Mais à ceux qui, jour après jour, m’ont rejoint au Parloir. Ceux-là savent. Ceux qui ont écouté sans chercher à corriger. Qui ont lu sans juger. Ceux qui ont défendu, plaidé, sans arrière pensée. Sans calcul.

Merci à mon ami de l’ombre. "Des idées de génie". Invisible aux yeux des autres, mais si étrangement présent pour moi. Il n’a jamais cherché la lumière, et c’est pour ça qu’il éclaire encore.

Merci à mes fidèles compagnons de soirée. Ceux qui ont su rire avec justesse. Qui ont gardé le rythme. Qui ont accompagné ce Journal sans faillir, sans fléchir.

Merci à ceux qui ont compris que je n’avais pas besoin de sympathie, mais d’intelligence. Pas de leçons, mais de partage. Pas de morale, mais de rires.

Merci à ceux qui n’étaient pas dans le ressentiment. Vous étiez suffisamment nombreux, et surtout, vous étiez là. Et vous avez suffi.

Deux jours encore.
Deux jours pour savourer la fin
.

Votre très dévoué, thérapeutique et toujours irrévérencieux,

Schaltzmann.
Dcinemoi1mouton
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par Dcinemoi1mouton » jeu. mai 08, 2025 3:12 am

"[
Dcinemoi1mouton
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par Dcinemoi1mouton » jeu. mai 08, 2025 3:25 am

Dcinemoi1mouton a écrit : jeu. mai 08, 2025 3:12 am "j’aurais aimé plus d’intelligence, parfois. Pas pour me surpasser - personne n’en est capable ici - mais pour me faire vaciller. Me contraindre à douter."

"Il m’a fallu redoubler d’invention, de cynisme, de finesse pour maintenir le niveau. Car ce que je n’avais pas anticipé, c’est l’indigence. Pas la misère humaine - elle est partout. Non, l’indigence intellectuelle. L’absence de structure. La facilité avec laquelle certains se pensent lucides alors qu’ils s’agitent dans un bocal. "


Hello Man,

Je viens de recevoir de ta part le plus beau compliment qui puisse être...:JE SUIS UNE INDIGENTE INTELLECTUELLE!!!!

Combien de fois j'aurais aimé qu'on me fasse ce compliment au long de ma vie....les gens se se rengorgent de cette intelligence d'esprit qu'ils ont ou croient avoir alors qu'il ont perdu celle du cœur, celle sans laquelle l'humanité fout le camp.

Alors oui je suis une indigente intellectuelle et je le revendique haut et fort. Et j'en suis fière!

je m'octroie la puissance de savoir dire que je ne suis pas d'accord!!! quitte à me faire insultée!!!! j'ai aimé man te lire sur le forum, j'y ai apprécie ton humour et ta prose. j'y ai apprécié ta liberté d'être!! Et je t'ai défendu plus d'une fois en disant "c'est de l'humour"....

Mais je sais dire quand je ne suis pas d'accord quand des propos me heurtent et ou que je vois des provocs qui n'ont pas lieux d'être sur un salon de jeux, sous le rire beat de gens qui se délectent qu'on attaque quelqu'un qu'ils n'aiment pas...et qui adorent que tu fasses le boulot à leur place.

mais pour toi dire" je ne suis pas d'accord avec toi", c'est contraire à ton orgueil. Ce que tu revendiques pour toi? tu le refuses au autres! la liberté que tu revendiques? les autres n'y ont pas droit.. sous peine de devenir de misérables personnes à qui tu donnes un pseudo (très ressemblant au leurs) pour mieux les insulter et les dénigrer.

Je me suis amusée jusque là (avec mon pauvre esprit) à te répondre ! je savais qu'à chaque fois tu serais cynique et acerbe ....mais te lire m'amusais.

Je me suis amusée à te répondre comme ça au fil de mes idées ....mais si tes écrits à toi passent pour de l'humour et font rire tes amis (bien que bourrés d'insultes dissimulées) .....les miens certainement et visiblement moins brillants. mais pourtant respectueux et jamais insultants, n'ont mérités que sarcasmes et cynisme....

et oui je me suis amusée avec l IA sans m'en cacher......je crois même l'avoir dit une fois....et j'en ai même parle hier sur le salon.....vous manquez cruellement de sens du sourire..

""Les rubans de confettis" et tout ce qu’il y a autour n’existent que dans les mondes artificiels où l’intelligence a renoncé à distinguer ce qui est crédible de ce qui est frauduleux."

"Tu aurais du recopier sans fautes d'orthographe Mouton Dommage"


Et finalement on se demande qui manque de sens de l'humour!

Alors oui parfois je me fâche (zut je n'ai pas la chance d'être comme toi) devant les provocs à deux balles sur le salon pour faire réagir...et quand ça réagit pouvoir dire "vous voyez bien qui sape le forum".

Oui je me fâche devant les contradictions....tu dis: " j'ai la liberté de faire ce que je veux" mais tu refuses au autres d'avoir la même sous peine de retirer ton amitié!!!!

Moi je n'ai pas besoin d'être reconnue par toi , je n'ai pas besoin de provoc et des propos limites pour qu'on me remarque.

je ne te dirai jamais que tu as toujours raison ,sous prétexte que tu te fâches, si on ne va pas dans ton sens.

j'ai au moins cette liberté là! et je continuerai de le faire même si je ne suis pas une personne assez souriante et dévouée pour ton parloir.

Pour moi la joute va s'arrêter là , ma pauvreté intellectuelle ne me permet visiblement pas d'être à la hauteur de sa majesté!

Vous avez fait ce que vous avez pu avec ce que vous aviez à votre disposition. Ce qui est déjà, pour certains, un exploit à souligner."


Et je vais faire humblement avec ce que j'ai à ma disposition(sic :lol: ) , je ne peux visiblement pas rivaliser avec la haute intelligence! je n'ai pas assez le sens de l'humour et du rire!!!! :roll: :lol: :wink:

mes salutations très respectueuses cher Man et bon retour sur le salon 1...
blanjean
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par blanjean » jeu. mai 08, 2025 8:08 am

Vous avez réussi une chose, une seule Schaltzman...

Que vos amis fassent bloc (encensés avec soin), comme de bons petits soldats...
JeVeuxUnBounty
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par JeVeuxUnBounty » jeu. mai 08, 2025 8:11 am

Salut coeurensucre

J’avais bien vu ce lundi que tu regrettais de ne pas me lire. Il se trouve que j’ai une vie bien occupée avec ses joies et ses soucis, et qu’elle ne tourne pas autour de Scrabblepro et encore moins autour de ta divine personne.
Mais je comprends que dans ta prison tu puisses tourner en rond.
Cette prison que tu vas bientôt quitter est indirectement une belle expérience pour moi.

Face à tes écrits d’une haute teneur intellectuelle et devant lesquels se prosternent tes groupies énamourées, j’ai pris conscience de ce que je suis... quelqu’un de tout petit, que dire... de minuscule. Ces groupies se pâment en disant "quand même, Schaltz, il écrit vraiment bien" et pour elles, ça vaut absolution. Tu te fous allègrement de la gueule d’une quinzaine de personnes en les caricaturant, les dénigrant et les rabaissant? Tes groupies s’en délectent et en rigolent. Normal voyons, c’est de l'humour.
Cafards, cloportes, larves à peine formées, toute une foutue armée souterraine venue prendre ses quartiers dans le dernier espace où je croyais encore pouvoir respirer. Ils grouillaient dans la tiédeur du tissu comme des idées moisies prêtes à éclore, bien au chaud dans les plis de la mousse. Et j’ai compris. C’étaient eux. Pas juste des nuisibles. Des figures presque humaines. Des présences symboliques. Une métaphore surgie des ténèbres, brute et parfaite. Ils n’étaient pas là pour m’inspirer. Ils étaient là pour me prévenir. Ces parasites, ce sont les mêmes que je devine déjà, tapis derrière leurs écrans.
Tes groupies s’en délectent et en rigolent. Normal, voyons, sous la métaphore, c’est de l'humour.
"Et quand même, Schaltz, il écrit vraiment bien".

Alors oui, j’ai enfin compris que j’étais dépourvu d’intelligence et d’humour, certaines de tes groupies me l’ayant assez rappelé. Pour d’autres, je suis même très con et sans aucune ouverture d’esprit. Mais comment lutter contre ton esprit supérieur, c’est impossible.

Dans ton impatience à me lire, tu parles d’une esquisse de joute littéraire. Désolé, y a pas de joute, je n’écris pas une fiction comme la tienne. Si je devais le faire, ce ne serait pas sur un site de jeu, je créerais mon propre blog, ou je chercherais un éditeur intéressé par ma prose. Ici, j’écris simplement ce que je pense et ressens, ça s’arrête là. Certaines de tes groupies trouvant mes propos médiocres (forcément, comparé à toi...) ou me conseillant de prendre des cours d’écriture n’ont pas dû comprendre ça.

Grâce à toi, ayant pris conscience de mon indigence intellectuelle, j’ai décidé de me mettre au travail pour progresser un peu plus chaque jour. J’ai bien conscience que je n’atteindrai jamais ton niveau, ce serait pure folie de l’imaginer. Mais tu peux facilement comprendre qu’il y a de quoi être frustré et jaloux.

Très bientôt, tu vas sortir de cette prison et retrouver toutes ces âmes en décomposition dont tu as parlé. Tu y retrouveras sûrement tes "amis" avec qui tu rigoleras (ah cet humour terrible), tu joueras. Juste un conseil si je peux me permettre: méfie-toi, certaines amies trahissent facilement, parfois juste pour un bon mot.
Et bien sûr tu recommenceras sous couvert de tes provocations à dérouler le fil de tes idées politiques...
De toute façon, tu sais très bien que tu peux te permettre ici ce qu’aucun autre pseudo ne peut se permettre, alors pourquoi te gêner? On pourrait penser que la modération du site est laxiste à ton égard... c’est bien pire, elle est juste complice. Et c’est plus que désolant.

Pour progresser, il faut s’inspirer des meilleurs, alors comme toi, je vais finir en remerciant.

UN GRAND MERCI aux personnes qui ont posté ici, malgré leur indigence intellectuelle qui les limite. Je ne citerai pas leurs pseudos, elles se reconnaîtront. Quels que soient les liens (ou l’absence de lien) entre elles, quels que soient d’éventuels différends entre certaines, toutes ces personnes ont trois formidables atouts: du COEUR, du COURAGE, et la capacité à penser LIBREMENT par elles-mêmes.

Bonne sortie coeurensucre, pense à te couvrir, dehors il fait un peu froid en ce moment.

Respectueusement,

JeVeuxUnBounty
nipsca
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

Message par nipsca » jeu. mai 08, 2025 10:26 am

Ah ça y est le jour de la libération du Messie (oui faut pas être si modeste, pour tes fidèles groupies tu n'es sûrement pas un simple prophète) approche? Le retour triomphal aura lieu sous peu? Tapis rouge, chars allégoriques et pluie de fleurs lancées par des nymphes, ou plus dans la bonne tradition du triomphe guerrier à la Jules César? Faut surtout pas hésiter à mettre le paquet!

N'ayant suivi la saga que de l'extérieur (eh oui bonne nouvelle, la Québécoise ne fait plus partie du décor en live), j'aurais peut-être un seul petit conseil pour ne pas gâcher la 'fête': éviter de jouer les concierges en te mêlant d'échanges entre les joueurs (qui au passage ne te demandent ni ton aide, ni ton avis). Ca pourrait éventuellement t'empêcher de cafouiller de nouveau car je crois que même tes groupies ne pourraient pas supporter un autre mois de litanies sans pouvoir interagir officiellement avec leur idole.

Petit rappel sur la véritable cause de ton 'absence' d'un mois:
schaltzmann a écrit : mar. avr. 08, 2025 9:30 pm
J'ai juste voulu aider. Aider un type bien. Trop bien. Trop pur pour voir venir l'arnaque à deux kilomètres. Une histoire de sentiments trafiqués, de tendresse à crédit. Une fraude, cousue de fils roses...
La fille ? je n'veux pas m'attarder dessus. Une succube. Une voix grinçante, fausse, insupportable, comme un violon qu'on accorde jamais. Elle l'a embobiné. Lentement. Sûrement. Et moi, j'ai flairé le piège. Alors j'ai fait ce que j'avais à faire : j'ai sorti mon imper, ma loupe et ma pipe. J'ai enquêté, gratté, apporté des preuves. J'ai voulu lui ouvrir les yeux avant qu'il ne tombe trop bas.

Je savais que ça me coûterait. Et ça m'a couté.

Un contrôle d'identité, une arrestation.
Pas de procès. Pas de débat. Juste un tampon sur un dossier : " Indocile. impertinent. A redresser."

Mais je ne baisse pas la tête.
Je l'ai fait, pas pour la gloire. Pas pour la Justice.
Pour lui. Pour l'homme qu'il est.
Parce qu'il fallait que quelqu'un se dresse, quitte à tomber.
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