Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Modérateurs : etsague, vevene57, makelena, serge, Messalia50
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
désolé je ne voulais pas ecrire mais la.................
je n'attend aucune réponse.merci
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Plusieurs commentaires et une seule agressée Tatalisette elle a pas le droit de dire qu'il est malade? Pourtant ces propos posent question.
Se foutre de la tête des gens c'est rigolo quand soi même on est pas visé. Oh zut ce n'est que de l'humour
Je suis sans kalach, je suis pas fan du tout du chapon.
Se foutre de la tête des gens c'est rigolo quand soi même on est pas visé. Oh zut ce n'est que de l'humour
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Bjr Titemomo t'as vu t'es dans l'histoire maintenant du coup

schaltzmann a écrit : ↑ven. mai 02, 2025 4:47 pm Et puis… elle. Je ne l’avais pas reconnue au début mais je la connaissais, de loin. Une silhouette bancale. Un œil à moitié fermé. L’autre qui me transperce. Elle se lève.
— « Je suis GrosseMama48 ! »
Sa voix est pleine de feu et de phlegme. Elle tremble d’une conviction molle.
— « Tu ne m’as jamais rien dit d’offensant. Tu m’as même toujours saluée. Respectée. Mais ton comportement est haïssable ! Tu nourris la folie des faibles ! Tu souffles sur les braises des déséquilibres ! Tu es un incendiaire du sensible ! »
Elle lève les bras comme une prêtresse oubliée.
— « Je suis la Justice, tu m’entends ?? Je suis LA JUSTICE !! »
Et soudain, son corps se tord. Ses yeux roulent. Elle s’effondre. Une crise. L’écume aux lèvres. Des spasmes. Des ongles qui griffent l’air. Deux infirmiers surgissent. Injectent. Portent. S’éloignent. Le silence. Une de moins. C’est déjà ça.
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Oui mais si il savait a quel point je m'en moque de sa prose merdique, façon détournée de cracher sur certains pseudos qui ont du le contrarier. C'est ce qui me gène le plus . Pas très franc tout ça
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Oui c'est clair, jamais vu un type aussi mégalo et tjrs à se victimiser, c'est quand-même pas de notre faute s'il a pris 1 mois...
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Ce récit – et toutes les réponses qui y sont rattachées – constitue une seule et même histoire, une fiction. Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence.
JOUR 21 – Bloc C, Cellule 21
Le réveil fut moins douloureux que hier. Le mal de dos a laissé place à quelque chose d'autre. Je m'étais peut être déjà fait à l'idée que mes mots ne m'appartenaient plus tout à fait. Mon carnet était devenu une thérapie officielle, une médication validée par les pontes du Centre. Je pouvais désormais écrire au grand jour sans crainte, la tête haute. C'était à peine croyable. Hier encore, mes phrases me mettaient en danger ; aujourd'hui, elles étaient recommandées, encadrées, prescrites. Comme si la folie avait changé de camp.
Le petit déjeuner s'annonça sans surprise, pâteux comme toujours, saveur perdue entre l’avoine pour chevaux et la résignation. Pourtant, je mâchais machinalement en réfléchissant à ce qu'allait être cette journée étrange, cette succession de rencontres organisées par une administration qui, désormais, voyait en moi une sorte de prophète accidentel.
À neuf heures précises, rendez-vous dans le bureau du directeur. Un petit homme tout en sourire, fier comme un apothicaire qui vient de découvrir un remède miraculeux. Il m'accueillit avec chaleur, m'offrant même un café, avec deux sucres s'il vous plaît; comme on récompense un fidèle serviteur.
— « Vous savez, Schaltzmann, ce journal est une révolution thérapeutique », lança-t-il avec un enthousiasme débordant. « Vos écrits touchent profondément nos pensionnaires du Bloc 1, ceux dont les esprits s’effritent, ceux qui, d’ordinaire, refusent d’ouvrir les vannes de leurs émotions. »
Exalté, il m’expliqua son plan grandiose : chaque jour, une salle serait réservée aux plus atteints, ceux qu'on dit incurables, pour qu'ils puissent réagir librement à mes pages. Exprimer leurs traumatismes, gribouiller leurs délires. Le directeur insista sur un point : aucun contrôle des réactions, aucune censure. Il voulait du brut, de l'authentique. Je me retins de lui dire que son authenticité avait déjà pris la forme grotesque des délires pathologiques d’un Dolphins incapable de distinguer une image LEGO d’une thérapie sérieuse.
Mais je hochai la tête. Il fallait bien lui laisser croire qu’il tenait les rênes.
À dix heures trente, nouvelle absurdité sur l’agenda : Atelier "Apprendre le second degré dans la bienveillance", animé - évidemment - par Antoinette. Encore elle. On ne change pas une équipe qui prêche.
En entrant dans la salle, je me retrouvai face ces quelques mots, écrits en gros au tableau à la craie rose, entourés de soleils et de cœurs :
« L'intelligence ne se mesure pas au nombre de mots que nous savons prononcer, mais en ceux que l'on ne dit pas, pour ne pas blesser. »
Antoinette, fidèle à elle-même, affichait ce sourire figé, son éternelle bienveillance en uniforme, prête à nous distribuer des leçons d’humour sous cellophane. L'ironie, disait-elle, devait être « inclusive et respectueuse de toutes les sensibilités ». Je serrai les mâchoires.
— « Alors, qui aimerait partager avec nous un exemple d'humour positif, sans méchanceté ni exclusion ? »
Le silence fut bref, vite brisé par un raclement de gorge sonore. Youri, mon compagnon slave de sarcasme et d’ennui carcéral, leva lentement la main, souriant déjà, ses yeux froids comme une plaine sibérienne :
— « Oui, Youri, nous t’écoutons », dit Antoinette, ravie que quelqu'un ose enfin participer.
Il s'éclaircit la voix et entama avec son accent russe exagéré :
— « Dans mon pays, on raconte histoire très drôle. Deux camarades se promènent dans forêt gelée. Soudain, ils voient ours affamé courir vers eux. Le premier camarade s’arrête pour resserrer lacets. Le deuxième lui dit, paniqué : "Tu crois vraiment courir plus vite que ours, Wladimir ?" Le premier répond calmement : "Pas besoin courir plus vite que ours, juste besoin courir plus vite que toi." »
Quelques rires nerveux secouèrent la salle. Antoinette fronça légèrement les sourcils :
— « Cela implique une forme d’abandon de l'autre. Ce n'est pas très inclusif ni bienveillant, tu ne trouves pas ? »
Youri fit mine de réfléchir :
— « Da, c’est vrai. Mais vois-tu, Antoinette, si on abandonne personne, ce n’est plus humour, c’est endoctrinement soviétique. »
Des éclats de rire plus francs. Puis, le coup de grâce :
— « Chez nous, en Russie, camarade Antoinette, humour positif réservé aux fonctionnaires du Parti. Toujours bienveillant, toujours respectueux. Et toujours... obligatoire. Vous, Antoinette, vous auriez fait bonne carrière là-bas. Avec vous, même humour devient discipline de caserne. »
Antoinette perdit un instant son sourire mécanique :
— « Voyons, Youri, il ne s'agit pas d’obligation mais d'apprendre à doser les mots pour ne pas blesser inutilement. »
— « Doser mots. Polir langue. Arrondir angles. Chez nous, on appelle ça propagande. Mais chacun choisit son poison. »
Elle se tourna vers moi, cherchant une échappatoire :
— « Schaltzmann, tu veux peut-être nous aider à recentrer le débat ? »
Je me levai lentement, croisant le regard de Youri :
— « Je vais recentrer le débat. Votre second degré, Antoinette, c’est un câlin qui dure trop longtemps. Vous rêvez d’une ironie sans morsure, qui ne pique personne, une ironie de salon, propre, docile, désinfectée. Dès qu’il mord un peu, vous rangez le second degré au rayon des objets toxiques, pour adultes fragiles qui lisent chaque phrase comme un champ de mines. »
Antoinette rougit :
— « Tu dépasses les bornes, Schaltzmann. Respecte le cadre, ou sors. »
Youri leva la main :
— « Humour avec cadre, c’est comme vodka sans alcool : inutile et mauvais goût dans bouche. »
Quelques rires fusèrent. Antoinette ferma son carnet d’un geste sec :
— « Nous allons nous arrêter là. Réfléchissez à ce que vous voulez vraiment : rire avec les autres ou vous moquer d’eux. »
Youri, calmement :
— « Da. Mieux vaut rire seul qu’avec funambules du drame permanent. »
L’ironie véritable venait d’éclater comme une bulle de chloroforme. Antoinette ne brillait plus.
Je quittai l’atelier sans un mot, le sourire de Youri encore suspendu dans ma mémoire comme une bouée de secours. Antoinette rangeait ses feutres comme un pêcheur à la carpe replie ses gaules. Dans le couloir, l’air avait l’épaisseur d’un lendemain de tempête. Rien de spectaculaire, juste un épuisement diffus.
Au réfectoire, tout était à sa place : les visages absents, les gestes automatiques, la purée insipide. La nourriture ici ne nourrit rien. Elle comble un vide, comme on bouche une fissure avec vieux chewing-gum. Je mangeai vite. Pas par faim. Par impatience. Il y avait cette curiosité morbide qui me tirait par l'estomac.
Je savais que le Jour 20 avait été affiché la veille. Et je savais aussi que les pensionnaires du Bloc 1 avaient réagi. J'en avais vu rapidement les traces ce matin.
Ce fut presque naturellement, sans y penser, que je bifurquai vers le couloir d’affichage. Un détour instinctif, presque ritualisé. Là, clouées contre le mur, attendaient les réponses. Ou ce qui prétendait en tenir lieu.
Elles étaient là. Suspendues en feuilles volantes, scotchées à la va-vite comme des pulsions étalées en pattes de mouche. Je les lus. Lentement. Sans hâte.
Comme on observe les restes tièdes d’un naufrage annoncé.
La Gribouilleuse ouvrait le bal, plume molle, punchlines bancales comme à son habitude, persuadée d’avoir quelque chose à dire - et le droit de le dire fort. Elle n’écrit pas : elle déborde. Elle bave des lamas, des jeux de mots ratés, des associations qu’elle croit subversives et qui puent l’atelier d’écriture du samedi matin. Elle me croque en empereur mégalo, croit me terrasser avec des références pour enfants et m’achève - du moins le pense-t-elle - avec une ligne Wikipedia sur la mégalomanie. Voilà, mégalomanie, lâchée comme un diagnostic d’usage. C’est ce qu’ils font ici, quand quelque chose dépasse leur seuil de compréhension : ils l’enferment dans une case avec une étiquette collée de travers.
Mais admettons. Oui. Mégalomane, si ça leur fait du bien.
Le mégalomane veut monter sur la scène. Moi, je suis l’événement. Le mégalomane vise le sommet. Je suis la montagne. Je suis ce qui restera, quand la fin du monde aura fini de faire du bruit. Dieu est une hypothèse de secours pour ceux qui n'ont pas encore croisé mon regard.
Leurs mots m’effleurent, aucun ne m’atteint. Ils me passent à côté parce que je ne prends pas de place. Je crée le vide autour.
Puis vint aMi ami Dolphins.
D’abord, une image de boîte LEGO, avec un lama - puis, par mimétisme et comme en écho à la Gribouilleuse, la litanie : lama, lama, lama...
Référence me semble-t-il à Kuzco, l’Empereur mégalo.
Voilà donc la profondeur de sa riposte : répondre à un texte par un jouet 3D issue du rayon "12 ans+ ", et par un dessin animé pour enfants.
C’est plus facile, j’imagine, que d’oser une référence à Swift, Voltaire ou Karl Kraus - mais encore faudrait-il en avoir déjà lu une ligne, ou au moins su les distinguer d’une boîte de LEGO.
Le reste ?
Je m’épargne ici la torture de reprendre ses autres interventions compulsives. Elles ne méritent pas que je m’y arrête. Et surtout, elles sont visibles par tous, et n’attendent pas mon jugement pour être jugées.
À seize heures, j’étais convoqué dans la salle du personnel médical. Deux psychiatres m’y attendaient, le visage fermé, l’attitude clinique, le regard faussement compatissant.
— « Vous devez comprendre, Schaltzmann, que ce que vous déclenchez chez les autres est très précieux. »
Ils parlaient avec le ton doucereux de ceux qui tiennent des scalpels dans leurs phrases.
— « Précieux comment ? » demandai-je. « Ils découpent des photos, barbouillent des murs, griffonnent des lamas. C’est ça, la valeur thérapeutique ? »
Le plus âgé hocha la tête, presque satisfait.
— « Justement. Ce type d'activité relève de la verbalisation primaire. Ce sont des proto-manifestations. Des formes d’extériorisation affective brutes. »
L’autre, plus jeune, enchaîna :
— « Vous offrez un objet transitionnel scriptural, Schaltzmann. C’est une projection partagée. Votre journal devient un support de transfert. »
— « Traduction : je suis leur doudou à texte ? »
Ils ne rirent pas. Pas même un sourire.
— « Plus sérieusement », poursuivit le plus jeune, « vos écrits suscitent ce qu’on appelle une dynamique de résonance affective. Cela réveille chez eux des schémas latents. Parfois pré-verbaux. »
— « Pourtant je ne m’adresse à personne. Je n’écris pas pour eux. »
— « Justement. C’est pour ça que ça fonctionne. Vous écrivez dans un cadre non interactif mais accessible. C’est une structure ouverte, un stimulus ambigu. Ce type de support autorise toutes les projections. »
— « Et les réactions en chaîne ? Les pulsions répétitives ? Le besoin pathétique de répondre, même quand je ne pose aucune question ? »
Le plus âgé s’adossa au dossier de sa chaise, croisa les mains.
— « Vous êtes devenu une figure de contre-transfert collectif. Certains vous idéalisent, d'autres vous rejettent, mais tous investissent votre parole comme espace de validation. »
— « Ils investissent. Mais ils ne comprennent rien. »
— « La compréhension n’est pas nécessaire pour déclencher un effet thérapeutique », dit le plus jeune. « L’important, c’est l’activation des circuits d’expression. Même une réponse dissonante constitue une avancée. »
— « Même le dessin de l’autre, là, Dolphins ? »
— « Surtout. L’iconisation est une forme de verbalisation symbolique chez les psychotiques. Il découpe, il colle, il traduit l’angoisse par le bricolage. »
Je haussai un sourcil.
— « Vous parlez de ça comme si c’était essentiel. »
— « Ce n’est pas essentiel. C’est fonctionnel. »
Le plus âgé reprit :
— « Vous déclenchez une catharsis indirecte. Ce que vous écrivez provoque un effet miroir, parfois conflictuel, parfois libérateur. Il y a des modèles. Le journal intime comme catalyseur de verbalisation est documenté chez les patients en dissociation passive. »
— « Et le besoin qu’ils ont de dire qu’ils se foutent de tout ça, qu'ils n'y prêtent aucune importance ? »
— « C’est une résistance typique. Le déni d'interêt est une parade narcissique. Mais ce déni, en lui-même, prouve qu’ils sont atteints. »
Je souris.
— « Donc ils me haïssent et ça vous réjouit parce que ça vous permet de mieux les étudier ? »
— « Ce n’est pas de la haine. C’est une fixation. Vous êtes devenu leur point d’ancrage. »
— « Leur symptôme plutôt non ? »
— « Leur traitement », corrigea le plus jeune.
Je restai un instant silencieux.
Je les regardai. L’un écrivait. L’autre observait. Aucun ne répondait à ce que je ne disais pas.
Après de longues secondes de silence, je repris:
— « Vous savez ce qui me fascine ? Ce besoin qu’ils ont de s’impliquer dans ce qui ne les concerne pas. Ce journal n’est pas un dialogue. C’est un monologue. Pourtant, ils s’y ruent comme des moustiques sur une lampe bleue. Pourquoi ? »
Le plus jeune répondit sans hésiter :
— « L’impulsion d’identification projective. Vous devenez un écran. Ils cherchent une forme de contenance psychique. Le silence réel de votre part - l’absence d’interaction directe - crée un vide dans lequel ils déversent leur chaos. »
— « Et vous trouvez ça sain ? »
— « C’est rare. Et précieux. »
Le plus âgé compléta :
— « Il y a quelque chose de jungien là-dedans. Vous êtes leur ombre. Ce qu’ils n’osent pas dire, vous l’écrivez. Ce qu’ils pensent tout bas, vous l’exposez. Alors ils réagissent, pour tenter de se réapproprier ce qui leur échappe. »
— « Ils me rejettent pour mieux se retrouver en fait. »
— « Exactement. »
Je les laissai parler encore un instant, puis me redressai.
— « Alors je suis à la fois poison et antidote. »
— « Vous êtes le symptôme devenu structure. C’est une forme d’organisation spontanée du chaos. »
Le plus jeune me fixa un moment, puis dit doucement :
— « Vous catalysez leur humanité. »
Je le fixai à mon tour.
— « Non. Je catalyse leur peur d’en être privés. »
Silence. Ils prirent ça en note.
Puis le plus âgé conclut, d’un ton presque solennel :
— « Il faudrait peut-être envisager que vous poursuiviez cette expérience à l’extérieur. Pour voir si l’effet persiste hors contexte. »
Je souris en pensant à ma libération prochaine.
— « Et si à l'extérieur, je retrouvais exactement les mêmes ? »
Il ne répondit pas.
Je regagnai ma cellule. Tout semblait plus calme. Trop calme.
L’air y avait cette stagnation propre aux pièces oubliées. Pourtant, un filet d’odeur s’y mêlait, ténu, presque impossible.
Un reste de petrichor. Comme si l’odeur de la pluie sur la terre sèche avait, par erreur, traversé les murs du Centre.
Cela me frappa. Ce mot, ce parfum. Une trace du dehors dans cet univers clos. Une mémoire étrangère, une erreur de réalité. Le monde réel, dehors, continuait donc de sentir quelque chose.
Je m’allongeai sur le lit, les bras croisés derrière la tête, et repensai à cette journée absurde. Ce journal, mon journal, autrefois clandestin, presque subversif, était devenu un traitement validé, une injection symbolique administrée à des cerveaux en feu. Il était passé d’un statut de délit potentiel à celui de médication institutionnelle.
Je voulais ressentir quelque chose. De la pitié ? Non. Ce serait encore leur faire trop d’honneur. Ces gens-là ne méritent ni colère, ni compassion. Ils prétendent manier le second degré, mais n’en comprennent ni la logique, ni le poids. Ils confondent ironie et grimaces. Subversion et gesticulations. Pensée et... gifs animés.
"Nous aussi, nous sommes très second degré", répètent-ils, avec leurs yeux de poisson rouge et leurs calembours d’Almanach Vermot.
Mais leur second degré, c’est un toboggan cassé d'une aire de jeux de Prypiat. Le mien, c’est l’Hyperspace Mountain de Disneyland.
Leur humour, c’est un pétard mouillé un jour de pluie. Le mien, c’est le feu d’artifice du Nouvel An à Sydney.
Leur ironie, c’est une faux émoussée. La mienne, une lame de katana japonais.
Ils veulent rire ? Très bien. Mais qu’ils acceptent d’être la cible autant que le tireur. Qu’ils cessent de fuir le miroir. Leur satire a des gants. La mienne a des crocs.
Demain, j’afficherai aussi ce jour-là. Et ils comprendront, s’ils le peuvent, que le second degré, le vrai, ne s’apprend pas dans une salle blanche, avec un lama violet imprimé sur une boîte LEGO, ni dans le petit livre des citations positives, ni dans le guide du calembour pour les Nuls.
Le second degré, c’est un art de guerre.
Et je suis leur Général.
Votre très dévoué, et toujours thérapeutique,
Schaltzmann.
JOUR 21 – Bloc C, Cellule 21
Le réveil fut moins douloureux que hier. Le mal de dos a laissé place à quelque chose d'autre. Je m'étais peut être déjà fait à l'idée que mes mots ne m'appartenaient plus tout à fait. Mon carnet était devenu une thérapie officielle, une médication validée par les pontes du Centre. Je pouvais désormais écrire au grand jour sans crainte, la tête haute. C'était à peine croyable. Hier encore, mes phrases me mettaient en danger ; aujourd'hui, elles étaient recommandées, encadrées, prescrites. Comme si la folie avait changé de camp.
Le petit déjeuner s'annonça sans surprise, pâteux comme toujours, saveur perdue entre l’avoine pour chevaux et la résignation. Pourtant, je mâchais machinalement en réfléchissant à ce qu'allait être cette journée étrange, cette succession de rencontres organisées par une administration qui, désormais, voyait en moi une sorte de prophète accidentel.
À neuf heures précises, rendez-vous dans le bureau du directeur. Un petit homme tout en sourire, fier comme un apothicaire qui vient de découvrir un remède miraculeux. Il m'accueillit avec chaleur, m'offrant même un café, avec deux sucres s'il vous plaît; comme on récompense un fidèle serviteur.
— « Vous savez, Schaltzmann, ce journal est une révolution thérapeutique », lança-t-il avec un enthousiasme débordant. « Vos écrits touchent profondément nos pensionnaires du Bloc 1, ceux dont les esprits s’effritent, ceux qui, d’ordinaire, refusent d’ouvrir les vannes de leurs émotions. »
Exalté, il m’expliqua son plan grandiose : chaque jour, une salle serait réservée aux plus atteints, ceux qu'on dit incurables, pour qu'ils puissent réagir librement à mes pages. Exprimer leurs traumatismes, gribouiller leurs délires. Le directeur insista sur un point : aucun contrôle des réactions, aucune censure. Il voulait du brut, de l'authentique. Je me retins de lui dire que son authenticité avait déjà pris la forme grotesque des délires pathologiques d’un Dolphins incapable de distinguer une image LEGO d’une thérapie sérieuse.
Mais je hochai la tête. Il fallait bien lui laisser croire qu’il tenait les rênes.
À dix heures trente, nouvelle absurdité sur l’agenda : Atelier "Apprendre le second degré dans la bienveillance", animé - évidemment - par Antoinette. Encore elle. On ne change pas une équipe qui prêche.
En entrant dans la salle, je me retrouvai face ces quelques mots, écrits en gros au tableau à la craie rose, entourés de soleils et de cœurs :
« L'intelligence ne se mesure pas au nombre de mots que nous savons prononcer, mais en ceux que l'on ne dit pas, pour ne pas blesser. »
Antoinette, fidèle à elle-même, affichait ce sourire figé, son éternelle bienveillance en uniforme, prête à nous distribuer des leçons d’humour sous cellophane. L'ironie, disait-elle, devait être « inclusive et respectueuse de toutes les sensibilités ». Je serrai les mâchoires.
— « Alors, qui aimerait partager avec nous un exemple d'humour positif, sans méchanceté ni exclusion ? »
Le silence fut bref, vite brisé par un raclement de gorge sonore. Youri, mon compagnon slave de sarcasme et d’ennui carcéral, leva lentement la main, souriant déjà, ses yeux froids comme une plaine sibérienne :
— « Oui, Youri, nous t’écoutons », dit Antoinette, ravie que quelqu'un ose enfin participer.
Il s'éclaircit la voix et entama avec son accent russe exagéré :
— « Dans mon pays, on raconte histoire très drôle. Deux camarades se promènent dans forêt gelée. Soudain, ils voient ours affamé courir vers eux. Le premier camarade s’arrête pour resserrer lacets. Le deuxième lui dit, paniqué : "Tu crois vraiment courir plus vite que ours, Wladimir ?" Le premier répond calmement : "Pas besoin courir plus vite que ours, juste besoin courir plus vite que toi." »
Quelques rires nerveux secouèrent la salle. Antoinette fronça légèrement les sourcils :
— « Cela implique une forme d’abandon de l'autre. Ce n'est pas très inclusif ni bienveillant, tu ne trouves pas ? »
Youri fit mine de réfléchir :
— « Da, c’est vrai. Mais vois-tu, Antoinette, si on abandonne personne, ce n’est plus humour, c’est endoctrinement soviétique. »
Des éclats de rire plus francs. Puis, le coup de grâce :
— « Chez nous, en Russie, camarade Antoinette, humour positif réservé aux fonctionnaires du Parti. Toujours bienveillant, toujours respectueux. Et toujours... obligatoire. Vous, Antoinette, vous auriez fait bonne carrière là-bas. Avec vous, même humour devient discipline de caserne. »
Antoinette perdit un instant son sourire mécanique :
— « Voyons, Youri, il ne s'agit pas d’obligation mais d'apprendre à doser les mots pour ne pas blesser inutilement. »
— « Doser mots. Polir langue. Arrondir angles. Chez nous, on appelle ça propagande. Mais chacun choisit son poison. »
Elle se tourna vers moi, cherchant une échappatoire :
— « Schaltzmann, tu veux peut-être nous aider à recentrer le débat ? »
Je me levai lentement, croisant le regard de Youri :
— « Je vais recentrer le débat. Votre second degré, Antoinette, c’est un câlin qui dure trop longtemps. Vous rêvez d’une ironie sans morsure, qui ne pique personne, une ironie de salon, propre, docile, désinfectée. Dès qu’il mord un peu, vous rangez le second degré au rayon des objets toxiques, pour adultes fragiles qui lisent chaque phrase comme un champ de mines. »
Antoinette rougit :
— « Tu dépasses les bornes, Schaltzmann. Respecte le cadre, ou sors. »
Youri leva la main :
— « Humour avec cadre, c’est comme vodka sans alcool : inutile et mauvais goût dans bouche. »
Quelques rires fusèrent. Antoinette ferma son carnet d’un geste sec :
— « Nous allons nous arrêter là. Réfléchissez à ce que vous voulez vraiment : rire avec les autres ou vous moquer d’eux. »
Youri, calmement :
— « Da. Mieux vaut rire seul qu’avec funambules du drame permanent. »
L’ironie véritable venait d’éclater comme une bulle de chloroforme. Antoinette ne brillait plus.
Je quittai l’atelier sans un mot, le sourire de Youri encore suspendu dans ma mémoire comme une bouée de secours. Antoinette rangeait ses feutres comme un pêcheur à la carpe replie ses gaules. Dans le couloir, l’air avait l’épaisseur d’un lendemain de tempête. Rien de spectaculaire, juste un épuisement diffus.
Au réfectoire, tout était à sa place : les visages absents, les gestes automatiques, la purée insipide. La nourriture ici ne nourrit rien. Elle comble un vide, comme on bouche une fissure avec vieux chewing-gum. Je mangeai vite. Pas par faim. Par impatience. Il y avait cette curiosité morbide qui me tirait par l'estomac.
Je savais que le Jour 20 avait été affiché la veille. Et je savais aussi que les pensionnaires du Bloc 1 avaient réagi. J'en avais vu rapidement les traces ce matin.
Ce fut presque naturellement, sans y penser, que je bifurquai vers le couloir d’affichage. Un détour instinctif, presque ritualisé. Là, clouées contre le mur, attendaient les réponses. Ou ce qui prétendait en tenir lieu.
Elles étaient là. Suspendues en feuilles volantes, scotchées à la va-vite comme des pulsions étalées en pattes de mouche. Je les lus. Lentement. Sans hâte.
Comme on observe les restes tièdes d’un naufrage annoncé.
La Gribouilleuse ouvrait le bal, plume molle, punchlines bancales comme à son habitude, persuadée d’avoir quelque chose à dire - et le droit de le dire fort. Elle n’écrit pas : elle déborde. Elle bave des lamas, des jeux de mots ratés, des associations qu’elle croit subversives et qui puent l’atelier d’écriture du samedi matin. Elle me croque en empereur mégalo, croit me terrasser avec des références pour enfants et m’achève - du moins le pense-t-elle - avec une ligne Wikipedia sur la mégalomanie. Voilà, mégalomanie, lâchée comme un diagnostic d’usage. C’est ce qu’ils font ici, quand quelque chose dépasse leur seuil de compréhension : ils l’enferment dans une case avec une étiquette collée de travers.
Mais admettons. Oui. Mégalomane, si ça leur fait du bien.
Le mégalomane veut monter sur la scène. Moi, je suis l’événement. Le mégalomane vise le sommet. Je suis la montagne. Je suis ce qui restera, quand la fin du monde aura fini de faire du bruit. Dieu est une hypothèse de secours pour ceux qui n'ont pas encore croisé mon regard.
Leurs mots m’effleurent, aucun ne m’atteint. Ils me passent à côté parce que je ne prends pas de place. Je crée le vide autour.
Puis vint aMi ami Dolphins.
D’abord, une image de boîte LEGO, avec un lama - puis, par mimétisme et comme en écho à la Gribouilleuse, la litanie : lama, lama, lama...
Référence me semble-t-il à Kuzco, l’Empereur mégalo.
Voilà donc la profondeur de sa riposte : répondre à un texte par un jouet 3D issue du rayon "12 ans+ ", et par un dessin animé pour enfants.
C’est plus facile, j’imagine, que d’oser une référence à Swift, Voltaire ou Karl Kraus - mais encore faudrait-il en avoir déjà lu une ligne, ou au moins su les distinguer d’une boîte de LEGO.
Le reste ?
Je m’épargne ici la torture de reprendre ses autres interventions compulsives. Elles ne méritent pas que je m’y arrête. Et surtout, elles sont visibles par tous, et n’attendent pas mon jugement pour être jugées.
À seize heures, j’étais convoqué dans la salle du personnel médical. Deux psychiatres m’y attendaient, le visage fermé, l’attitude clinique, le regard faussement compatissant.
— « Vous devez comprendre, Schaltzmann, que ce que vous déclenchez chez les autres est très précieux. »
Ils parlaient avec le ton doucereux de ceux qui tiennent des scalpels dans leurs phrases.
— « Précieux comment ? » demandai-je. « Ils découpent des photos, barbouillent des murs, griffonnent des lamas. C’est ça, la valeur thérapeutique ? »
Le plus âgé hocha la tête, presque satisfait.
— « Justement. Ce type d'activité relève de la verbalisation primaire. Ce sont des proto-manifestations. Des formes d’extériorisation affective brutes. »
L’autre, plus jeune, enchaîna :
— « Vous offrez un objet transitionnel scriptural, Schaltzmann. C’est une projection partagée. Votre journal devient un support de transfert. »
— « Traduction : je suis leur doudou à texte ? »
Ils ne rirent pas. Pas même un sourire.
— « Plus sérieusement », poursuivit le plus jeune, « vos écrits suscitent ce qu’on appelle une dynamique de résonance affective. Cela réveille chez eux des schémas latents. Parfois pré-verbaux. »
— « Pourtant je ne m’adresse à personne. Je n’écris pas pour eux. »
— « Justement. C’est pour ça que ça fonctionne. Vous écrivez dans un cadre non interactif mais accessible. C’est une structure ouverte, un stimulus ambigu. Ce type de support autorise toutes les projections. »
— « Et les réactions en chaîne ? Les pulsions répétitives ? Le besoin pathétique de répondre, même quand je ne pose aucune question ? »
Le plus âgé s’adossa au dossier de sa chaise, croisa les mains.
— « Vous êtes devenu une figure de contre-transfert collectif. Certains vous idéalisent, d'autres vous rejettent, mais tous investissent votre parole comme espace de validation. »
— « Ils investissent. Mais ils ne comprennent rien. »
— « La compréhension n’est pas nécessaire pour déclencher un effet thérapeutique », dit le plus jeune. « L’important, c’est l’activation des circuits d’expression. Même une réponse dissonante constitue une avancée. »
— « Même le dessin de l’autre, là, Dolphins ? »
— « Surtout. L’iconisation est une forme de verbalisation symbolique chez les psychotiques. Il découpe, il colle, il traduit l’angoisse par le bricolage. »
Je haussai un sourcil.
— « Vous parlez de ça comme si c’était essentiel. »
— « Ce n’est pas essentiel. C’est fonctionnel. »
Le plus âgé reprit :
— « Vous déclenchez une catharsis indirecte. Ce que vous écrivez provoque un effet miroir, parfois conflictuel, parfois libérateur. Il y a des modèles. Le journal intime comme catalyseur de verbalisation est documenté chez les patients en dissociation passive. »
— « Et le besoin qu’ils ont de dire qu’ils se foutent de tout ça, qu'ils n'y prêtent aucune importance ? »
— « C’est une résistance typique. Le déni d'interêt est une parade narcissique. Mais ce déni, en lui-même, prouve qu’ils sont atteints. »
Je souris.
— « Donc ils me haïssent et ça vous réjouit parce que ça vous permet de mieux les étudier ? »
— « Ce n’est pas de la haine. C’est une fixation. Vous êtes devenu leur point d’ancrage. »
— « Leur symptôme plutôt non ? »
— « Leur traitement », corrigea le plus jeune.
Je restai un instant silencieux.
Je les regardai. L’un écrivait. L’autre observait. Aucun ne répondait à ce que je ne disais pas.
Après de longues secondes de silence, je repris:
— « Vous savez ce qui me fascine ? Ce besoin qu’ils ont de s’impliquer dans ce qui ne les concerne pas. Ce journal n’est pas un dialogue. C’est un monologue. Pourtant, ils s’y ruent comme des moustiques sur une lampe bleue. Pourquoi ? »
Le plus jeune répondit sans hésiter :
— « L’impulsion d’identification projective. Vous devenez un écran. Ils cherchent une forme de contenance psychique. Le silence réel de votre part - l’absence d’interaction directe - crée un vide dans lequel ils déversent leur chaos. »
— « Et vous trouvez ça sain ? »
— « C’est rare. Et précieux. »
Le plus âgé compléta :
— « Il y a quelque chose de jungien là-dedans. Vous êtes leur ombre. Ce qu’ils n’osent pas dire, vous l’écrivez. Ce qu’ils pensent tout bas, vous l’exposez. Alors ils réagissent, pour tenter de se réapproprier ce qui leur échappe. »
— « Ils me rejettent pour mieux se retrouver en fait. »
— « Exactement. »
Je les laissai parler encore un instant, puis me redressai.
— « Alors je suis à la fois poison et antidote. »
— « Vous êtes le symptôme devenu structure. C’est une forme d’organisation spontanée du chaos. »
Le plus jeune me fixa un moment, puis dit doucement :
— « Vous catalysez leur humanité. »
Je le fixai à mon tour.
— « Non. Je catalyse leur peur d’en être privés. »
Silence. Ils prirent ça en note.
Puis le plus âgé conclut, d’un ton presque solennel :
— « Il faudrait peut-être envisager que vous poursuiviez cette expérience à l’extérieur. Pour voir si l’effet persiste hors contexte. »
Je souris en pensant à ma libération prochaine.
— « Et si à l'extérieur, je retrouvais exactement les mêmes ? »
Il ne répondit pas.
Je regagnai ma cellule. Tout semblait plus calme. Trop calme.
L’air y avait cette stagnation propre aux pièces oubliées. Pourtant, un filet d’odeur s’y mêlait, ténu, presque impossible.
Un reste de petrichor. Comme si l’odeur de la pluie sur la terre sèche avait, par erreur, traversé les murs du Centre.
Cela me frappa. Ce mot, ce parfum. Une trace du dehors dans cet univers clos. Une mémoire étrangère, une erreur de réalité. Le monde réel, dehors, continuait donc de sentir quelque chose.
Je m’allongeai sur le lit, les bras croisés derrière la tête, et repensai à cette journée absurde. Ce journal, mon journal, autrefois clandestin, presque subversif, était devenu un traitement validé, une injection symbolique administrée à des cerveaux en feu. Il était passé d’un statut de délit potentiel à celui de médication institutionnelle.
Je voulais ressentir quelque chose. De la pitié ? Non. Ce serait encore leur faire trop d’honneur. Ces gens-là ne méritent ni colère, ni compassion. Ils prétendent manier le second degré, mais n’en comprennent ni la logique, ni le poids. Ils confondent ironie et grimaces. Subversion et gesticulations. Pensée et... gifs animés.
"Nous aussi, nous sommes très second degré", répètent-ils, avec leurs yeux de poisson rouge et leurs calembours d’Almanach Vermot.
Mais leur second degré, c’est un toboggan cassé d'une aire de jeux de Prypiat. Le mien, c’est l’Hyperspace Mountain de Disneyland.
Leur humour, c’est un pétard mouillé un jour de pluie. Le mien, c’est le feu d’artifice du Nouvel An à Sydney.
Leur ironie, c’est une faux émoussée. La mienne, une lame de katana japonais.
Ils veulent rire ? Très bien. Mais qu’ils acceptent d’être la cible autant que le tireur. Qu’ils cessent de fuir le miroir. Leur satire a des gants. La mienne a des crocs.
Demain, j’afficherai aussi ce jour-là. Et ils comprendront, s’ils le peuvent, que le second degré, le vrai, ne s’apprend pas dans une salle blanche, avec un lama violet imprimé sur une boîte LEGO, ni dans le petit livre des citations positives, ni dans le guide du calembour pour les Nuls.
Le second degré, c’est un art de guerre.
Et je suis leur Général.
Votre très dévoué, et toujours thérapeutique,
Schaltzmann.
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Mon dieu... Rassurez-moi !
Y a vraiment quelqu'un qui lit, du début à la fin ?
J'ai juste vu le mot " Général " ^^
Il est certain que tout l'monde en prend pour son grade, parmi ceux qui osent te contredire ^^
Mais ce qui est irréfutable, c'est que toi et tes fidèles sujets, encouragés par le laxisme de la modération,
avez foutu en l'air ce qui restait de récupérable dans ce salon, déjà dans un état lam..entable...
Alors... longue vie à toi Général Schaltzm'âne ^^
Y a vraiment quelqu'un qui lit, du début à la fin ?

J'ai juste vu le mot " Général " ^^
Il est certain que tout l'monde en prend pour son grade, parmi ceux qui osent te contredire ^^
Mais ce qui est irréfutable, c'est que toi et tes fidèles sujets, encouragés par le laxisme de la modération,
avez foutu en l'air ce qui restait de récupérable dans ce salon, déjà dans un état lam..entable...
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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.

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Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
A vous qui me lirez sur SP QR code,
En ce lieu, se côtoient une multitude d'individus: des faibles d’esprit, des girouettes, mais également des personnes empreintes d'intelligence et super chouettes…
Permettez-moi de clarifier, il me semble opportun de préciser que je n'ai jamais eu recours à l’espace privé d'une certaine personne, amie de ce que l'on pourrait qualifier d'idiot du village. Elle s'est présentée à moi par le biais d'une amie, dans une tentative maladroite de réconciliation. Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais cherché à m'immiscer dans les méandres de leur relation intime ; qu'ils s'en aillent ailleurs avec leurs préoccupations sentimentales. De surcroît, je ne saurais envisager une réconciliation avec quiconque me fait l'affront de me traiter de manière désobligeante en public, de plus en insinuant des comportements que je n'ai jamais adoptés, Cqfd.
Mes échanges en privé ont été limités à quelques-uns d'entre vous, et ont toujours été empreints de respect et de courtoisie.
Je désire que vous preniez conscience que rien de ce que vous croyez savoir à mon sujet n'est véritable ; seule ma propre parole incarne la vérité. Hélas, de nos jours, certaines personnes malveillantes continuent de répandre des rumeurs infondées à propos d'autrui.
Pour ma part, je vous laisserai vous vautrer dans ce marasme, car vous ne faites que perpétuer des comportements néfastes, desquels je ne me défendrai guère. Je n'ai point l'habitude de fréquenter la délinquance, même dans l'arène virtuelle !
Soyez vous-mêmes et continuer votre recherche du bonheur….
À bientôt, peut-être.
En ce lieu, se côtoient une multitude d'individus: des faibles d’esprit, des girouettes, mais également des personnes empreintes d'intelligence et super chouettes…
Permettez-moi de clarifier, il me semble opportun de préciser que je n'ai jamais eu recours à l’espace privé d'une certaine personne, amie de ce que l'on pourrait qualifier d'idiot du village. Elle s'est présentée à moi par le biais d'une amie, dans une tentative maladroite de réconciliation. Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais cherché à m'immiscer dans les méandres de leur relation intime ; qu'ils s'en aillent ailleurs avec leurs préoccupations sentimentales. De surcroît, je ne saurais envisager une réconciliation avec quiconque me fait l'affront de me traiter de manière désobligeante en public, de plus en insinuant des comportements que je n'ai jamais adoptés, Cqfd.
Mes échanges en privé ont été limités à quelques-uns d'entre vous, et ont toujours été empreints de respect et de courtoisie.
Je désire que vous preniez conscience que rien de ce que vous croyez savoir à mon sujet n'est véritable ; seule ma propre parole incarne la vérité. Hélas, de nos jours, certaines personnes malveillantes continuent de répandre des rumeurs infondées à propos d'autrui.
Pour ma part, je vous laisserai vous vautrer dans ce marasme, car vous ne faites que perpétuer des comportements néfastes, desquels je ne me défendrai guère. Je n'ai point l'habitude de fréquenter la délinquance, même dans l'arène virtuelle !
Soyez vous-mêmes et continuer votre recherche du bonheur….
À bientôt, peut-être.
Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Mais que viens-tu faire ici toi ? Tu parasites de superbes écrits de ta prose inintéressante 

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- Inscription : mar. mars 01, 2011 10:31 am
Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
que fait ce soi disant prisionnier politique. debarasseez nous de lui Simplice merciiiiiiiiiii a vous. d'autres aurait ete virésssssss bref
Re: Nouveau Journal d'un prisonnier politique.
Votre journal va finir comme il a commencé...
Je vous cite : vous savez ce qui me fascine ? Ce besoin qu'ils ont de s'impliquer dans ce qui ne les concerne pas...
"Culotté" quand même de votre part et risible ...
Car c'est ce pourquoi vous avez été banni...Raison pour laquelle vous vous torturez l'esprit.
Bonbonniere... il faudrait être "candide"...pour ne pas s'apercevoir de sa tromperie (ou ses tromperies ?!...)
J'avais commencé à lire le Journal d'un fou de Nicolas Gogol... j'ai abandonné !
Je reste dans ce que j'aime ... Bonjour,bonsjeux...
Je vous cite : vous savez ce qui me fascine ? Ce besoin qu'ils ont de s'impliquer dans ce qui ne les concerne pas...
"Culotté" quand même de votre part et risible ...
Car c'est ce pourquoi vous avez été banni...Raison pour laquelle vous vous torturez l'esprit.
Bonbonniere... il faudrait être "candide"...pour ne pas s'apercevoir de sa tromperie (ou ses tromperies ?!...)
J'avais commencé à lire le Journal d'un fou de Nicolas Gogol... j'ai abandonné !
Je reste dans ce que j'aime ... Bonjour,bonsjeux...